Prise en charge chirurgicale des fractures et entorses

Il s’agit d’une urgence chirurgicale qui doit être prise en charge dans une unité spécialisée (Pôle Rachis DOSCEA)
Selon le type et la gravité de la fracture, le choix du traitement se fera au cas par cas.

Pour chaque patient, Il peut être proposé :

  • Un traitement orthopédique lorsque la fracture ne présente pas de critère de gravité. Une contention sur-mesure est proposée (collier cervical, corset) pour une durée variable en fonction de la pathologie (jusqu’à 3 mois)
  • Un traitement chirurgical qui a pour objectif de corriger la déformation, décomprimer les structures neurologiques et améliorer la consolidation de la fracture. On distingue :

           – La cimentoplastie qui permet de stabiliser une fracture vertébrale par l’injection de ciment percutanée. L’incision est inférieure à 1cm ce qui permet le début de la rééducation immédiatement sans contention

Cimentoplastie de T12 (images Dr RIGAL)
Cimentoplastie de T12 (images Dr RIGAL)
Cimentoplastie de T12. Images Dr RIGAL)
Cimentoplastie de T12. Images Dr RIGAL)

          – L’ostéosynthèse est proposée en cas de déformation importante, d’instabilité majeure ou devant la présence de troubles neurologiques, elle est alors associée à un geste de décompression. Il s’agit d’une stabilisation par l’utilisation d’implants métalliques (vis et tiges) par des techniques mini-invasives. Associée à une greffe osseuse on parle d’arthrodèse.

Fracture de L4 traitée par ostéosynthèse. (Images Dr RIGAL)
Fracture de L4 traitée par ostéosynthèse. (Images Dr RIGAL)
Fracture de L4 traitée par ostéosynthèse. (Images Dr RIGAL)
Fracture de L4 traitée par ostéosynthèse. (Images Dr RIGAL)

Quels sont les risques ?

Les risques sont faibles mais doivent être connus par le patient avant l’intervention. Une information orale et un livret sont remis lors de la consultation.

  • Les complications neurologiques sont rares (0,8%). La surveillance électrophysiologique par monitorage de la moelle épinière a très fortement réduit ce risque.
  • L’infection du site opératoire (2%). Elle est dépistée précocement par des contrôles biologiques. La guérison complète est obtenue grâce à l’identification du germe, de la mise en place d’antibiotiques et d’un lavage chirurgical.
  • Le risque d’hématome est également présent mais largement diminué par la mise en place d’un drain en per-opératoire.
  • Les autres risques (phlébite, saignement…) sont identiques à une chirurgie d’arthrodèse par voie postérieure.

La liste des complications n’est pas exhaustive et une complication particulièrement exceptionnelle peut survenir, liée à l’état local ou à une variabilité technique.

Il est important de poser toutes les questions à votre chirurgien pour arriver le jour de l’opération informé et en confiance.

Ces traitements orthopédique ou chirurgicaux seront associés à une rééducation la plupart du temps dans une structure adaptée.