Spondylolisthésis

Traitement médical

Chez les patients asymptomatiques on préconise une simple surveillance radiologique annuelle. L’exercice physique n’est pas contre-indiqué : il est même recommandé. Des séances de renforcement musculaire spécifiques et adaptés au spondylolisthésis sont proposés au centre DOSCEA.

En cas de survenue de douleurs lombaires ou de sciatiques on préconise toujours dans un premier temps un traitement médical associant le port d’une ceinture lombaire et des antalgiques/anti-inflammatoires adaptés. En cas de crise de sciatique hyperalgique une infiltration foraminale sous contrôle scanner peut être proposée. C’est un examen consistant à injecter un médicament corticoïde au contact du nerf douloureux.

Traitement chirurgical

En l’absence d’amélioration par le traitement médical bien conduit ou en cas d’évolution radiologique péjorative un traitement chirurgical peut être proposé. Il consiste à réaliser une réduction de la translation associée à une arthrodèse lombaire (ou fusion lombaire). La vertèbre instable est fixée de manière définitive sur la vertèbre sous-jacente par l’intermédiaire de vis et de tiges. On associe toujours à l’ostéosynthèse une greffe osseuse.

C’est une chirurgie réalisée par voie postérieure (cicatrice au niveau du dos) ou par voie antérieure (cicatrice au niveau du ventre). Elle nécessite une hospitalisation de 3 à 5 jours. Un redon post-opératoire est mis en place visant à diminuer le risque d’hématome. On le laisse en place pendant 48-72h. Le premier lever est réalisé le lendemain de l’intervention avec l’aide du kinésithérapeute. L’incision chirurgicale  est refermée avec des agrafes cutanées nécessitant des soins infirmiers à domicile tous les deux jours jusqu’à cicatrisation complète. On préconise le port d’une ceinture lombaire pendant deux à trois mois.

Images Dr Bernard

Quels sont les risques inhérents à une chirurgie lombaire pour spondylolisthésis ?

Toute intervention chirurgicale comporte des bénéfices mais aussi des risques :

  • Risques liés à l’anesthésie générale : embolie pulmonaire, syndrome coronarien, accident vasculaire cérébral, compression des globes oculaires etc.
  • Infection post-opératoire : une infection survenant dans les suites de l’opération se traduit par une recrudescence de douleurs, un écoulement cicatriciel purulent avec éventuellement la présence de fièvre. Elle peut nécessiter un lavage chirurgical sous anesthésie générale avec prélèvements bactériologiques et traitement antibiotique adapté. Cette complication peut prolonger la durée de l’hospitalisation.
  • Hématome post-opératoire (rare) : un hématome rachidien peut entrainer une compression des structures neurologiques et nécessite donc une reprise chirurgicale urgente.
  • Brèche de dure-mère : une effraction sur l’enveloppe des nerfs peut survenir durant la procédure chirurgicale. Cette complication peut nécessiter un repos au lit en position allongée pendant 48-72h et donc prolonger la durée d’hospitalisation.
  • Complications neurologiques (hypoesthésie, déficit moteur) : elles sont exceptionnelles et le plus souvent transitoires.  Si la cause est une compression par le matériel chirurgical une reprise chirurgicale peut être nécessaire.
  • Douleurs résiduelles : le nerf comprimé par la hernie peut resté douloureux même si il a été correctement libéré (mémoire de la douleur).
  • Absence de consolidation de la greffe osseuse : c’est une complication mécanique tardive pouvant entrainer une rupture du matériel d’ostéosynthèse et des douleurs lombaires. Cette complication peut nécessiter une reprise chirurgicale. Le risque est nettement majoré par le tabac.